Archives de catégorie : Lectures

Un instant dans la vie de JK Rowling

Intéressante lecture que ces nouvelles de Marianne Jaeglé rassemblées sous le titre Un instant dans la vie de Léonard de Vinci et autres histoires. Marianne, qui fut l’animatrice d’un atelier auquel j’ai participé en 2016-17 quand j’écrivais Le voisin du 7e, a imaginé le moment décisif dans la création d’une œuvre, celui qui fait basculer l’existence d’un artiste. Elle nous raconte ainsi avec son talent de conteuse les instants majeurs de 21 artistes mondialement célèbres. Parmi eux, JK Rowling, l’auteure qui me fascine et pour laquelle j’ai moi-même imaginé une scène de « révélation » dans Merci Gary, mon deuxième roman. Loin de celle de Marianne, assurément à des années lumière de la vérité. D’ailleurs mon héroïne à moi s’appelle Jenna R. King et a écrit Gary Plotter. Toute ressemblance est bien sûr fortuite. 🙂

Loin !

Ce premier roman d’Alexis Michalik m’a empêchée d’écrire le week-end dernier ! Impossible de le lâcher avant la dernière page. Du coup pas de temps à consacrer à mes propres personnages.

Il faut dire que Loin nous emporte très loin. Ses personnages truculents nous entraînent avec eux dans des situations rocambolesques, des aventures incroyables, de pays en pays à travers l’Histoire, à la recherche de leurs origines.

Cet hymne à l’amour, à la liberté, à la tolérance et à l’amitié est drôle, émouvant, visuel, très documenté. On ne pouvait en attendre moins de cet auteur, acteur, scénariste, metteur en scène – et j’en oublie certainement – brillantissime.

Le carnet des silences

Le fabuleux voyage du carnet des silences de Clare Pooley, un roman découvert au travers d’une critique piochée dans Instagram. Comme quoi il n’y a pas que des chats et des bébés dans Insta.

Je réservais sa lecture au début des vacances. Voilà qui est fait ! C’est bien un roman feelgood comme je m’y attendais. En suivant le périple du Carnet des silences on passe de personnage en personnage, découvrant leurs sentiments intimes. Tout ce petit monde hétéroclite et bigarré, et tellement attachant, finit par former une communauté pour le meilleur et très peu le pire car, c’est le message de l’auteure, « la sincérité fait des miracles. Partager en toute franchise vos soucis et votre expérience peut changer la vie de ceux qui vous écoutent ou vous lisent. »

Ce livre m’évoque celui que j’ai écrit, Merci Gary. On y retrouve la même candeur, comme dans un conte, concernant la nature humaine (oui, les humains sont bons et ont envie d’aider leurs prochains), le même discours sur la magie des rencontres (grâce aux autres tout peut arriver, surtout le meilleur), l’envie de croire que la bonté triomphe et que les miracles ne sont pas réservés qu’aux autres. Naïveté certainement mais tellement réconfortante !

La vie plus forte que tout

Très belles surprises que ces deux romans humanistes.

« Dans le murmure des feuilles qui dansent » de Agnès Ledig, deux récits en parallèle, celui de Thomas qui s’occupe de son petit frère gravement malade, l’aide à combattre la souffrance par un amour partagé de la forêt, et celui d’Anaëlle, handicapée, qui correspond intimement avec un Procureur de la République, une façon pour elle d’affronter le regard et le coeur des autres.

Deux âmes blessées qui puisent leurs forces dans la nature et l’humanité dont les destins se rejoindront.

« Ce qu’il faut de nuit » de Laurent Petitmangin (merci à mon amie Nicole qui me l’a offert), un premier roman au thème original. L’histoire d’un père qui élève seul ces deux fils, la confrontation avec leurs choix de vie, avec les convictions inacceptables de l’ainé… jusqu’au drame.

Deux histoires tragiques, d’amour surtout, d’acceptation, d’humanité parce que la vie se révèle plus forte que tout.

Lettre d’amour

En cette veille de St-Valentin, j’ai envie de partager avec vous la découverte de ce roman de Amanda Sthers (Le vieux juif blonde, c’est elle !). Un récit en forme de lettre, émouvant, poignant parfois, toujours délicat et poétique. Et une ode à l’amour.

Alice est brisée par la vie. Sa rencontre avec un masseur japonais la réconciliera avec son corps, avec elle-même. Avec l’amour, certainement. Une friandise d’une centaine de pages à déguster dans la chaleur d’un intérieur confortable.

L’Ickabog

L’Ickabog est le titre du dernier roman jeunesse de JK. Rowling, la célébrissime. Un cadeau de ma fille qui connait le culte que je voue à la saga Harry Potter. Les lecteurs de Merci Gary l’auront compris aussi, je pense…

Comme attendu, j’ai pris grand plaisir à lire ce conte. Un récit ni aussi sophistiqué ni aussi profond que l’inégalé Harry Potter mais une histoire sympa (je n’ai pas lu Les animaux fantastiques qui connaissent pourtant un réel succès). En préface, JK Rowling révèle qu’elle a eu l’idée de cette histoire il y a très longtemps et qu’elle l’a écrite « par vagues, entre les tomes de Harry Potter ». Mais comment fait-elle ? Combien de tiroirs a-t-elle dans sa caboche pour bien ranger ses créations, pour ne pas mélanger les personnages ? Un véritable mystère pour moi qui peine sur un seul récit…

Autres lectures

Autres lectures durant ma pause forcée, ces deux romans « feelgood ».

Le dernier opus de Grégoire Delacourt d’abord, dont j’apprécie le style et le regard humaniste. Il y est question des gilets jaunes, d’autisme, de radicalisme religieux, de désespérance, de violence, d’impuissance… et surtout de rêves, d’amour et d’espoir. L’auteur s’emballe, c’est son style, il veut croire en une société plus juste, plus accueillante, que l’intelligence et la bienveillance gagneront. Un récit vibrant qui m’a emportée vers un monde méilleur.

Celui de Julien Sandrel ensuite, « la vie qui m’attendait », emprunté à ma mère à la veille de mon intervention chirurgicale, le titre certainement !, qui s’est révélé une belle surprise. A quarante ans, Romane découvre qu’elle a une soeur jumelle, Juliette. Comment est-ce possible ? Si les deux soeurs se ressemblent trait pour trait, leurs vies sont bien différéntes. Une réflexion sur la valeur de l’existence, sur la quête du bonheur et le courage de changer de vie.

Deux romans tendres et optimistes pour quelques heures de lecture apaisantes.

Pour reprendre…

Dans ce nouvel article, après six semaines de pause, je vous propose de partager un coup de coeur littéraire : Le médecin d’Ispahan de Noah Gordon.

C’est un gros roman d’aventures (600 pages tout de même en format poche) qui se situe dans les années 1000.

Rob découvre la médecine lors d’un revers de la vie. L’impérieux besoin de soigner ses semblables deviendra une passion dévorante qui le mènera de Londres en Perse, le forçant à bien des renoncements, à recourir à de nombreux stratagèmes aussi, car rien ni personne ne peut s’opposer à sa soif de connaissances.

La force d’un destin, de belles descriptions de la vie à cette époque à travers le monde (même s’il ne s’agit que d’un roman), une réflexion humaniste sur les religions, et le comportement des hommes plus largement, en font un récit captivant.