Archives de catégorie : Lectures

La vie plus forte que tout

Très belles surprises que ces deux romans humanistes.

« Dans le murmure des feuilles qui dansent » de Agnès Ledig, deux récits en parallèle, celui de Thomas qui s’occupe de son petit frère gravement malade, l’aide à combattre la souffrance par un amour partagé de la forêt, et celui d’Anaëlle, handicapée, qui correspond intimement avec un Procureur de la République, une façon pour elle d’affronter le regard et le coeur des autres.

Deux âmes blessées qui puisent leurs forces dans la nature et l’humanité dont les destins se rejoindront.

« Ce qu’il faut de nuit » de Laurent Petitmangin (merci à mon amie Nicole qui me l’a offert), un premier roman au thème original. L’histoire d’un père qui élève seul ces deux fils, la confrontation avec leurs choix de vie, avec les convictions inacceptables de l’ainé… jusqu’au drame.

Deux histoires tragiques, d’amour surtout, d’acceptation, d’humanité parce que la vie se révèle plus forte que tout.

Lettre d’amour

En cette veille de St-Valentin, j’ai envie de partager avec vous la découverte de ce roman de Amanda Sthers (Le vieux juif blonde, c’est elle !). Un récit en forme de lettre, émouvant, poignant parfois, toujours délicat et poétique. Et une ode à l’amour.

Alice est brisée par la vie. Sa rencontre avec un masseur japonais la réconciliera avec son corps, avec elle-même. Avec l’amour, certainement. Une friandise d’une centaine de pages à déguster dans la chaleur d’un intérieur confortable.

L’Ickabog

L’Ickabog est le titre du dernier roman jeunesse de JK. Rowling, la célébrissime. Un cadeau de ma fille qui connait le culte que je voue à la saga Harry Potter. Les lecteurs de Merci Gary l’auront compris aussi, je pense…

Comme attendu, j’ai pris grand plaisir à lire ce conte. Un récit ni aussi sophistiqué ni aussi profond que l’inégalé Harry Potter mais une histoire sympa (je n’ai pas lu Les animaux fantastiques qui connaissent pourtant un réel succès). En préface, JK Rowling révèle qu’elle a eu l’idée de cette histoire il y a très longtemps et qu’elle l’a écrite « par vagues, entre les tomes de Harry Potter ». Mais comment fait-elle ? Combien de tiroirs a-t-elle dans sa caboche pour bien ranger ses créations, pour ne pas mélanger les personnages ? Un véritable mystère pour moi qui peine sur un seul récit…

Autres lectures

Autres lectures durant ma pause forcée, ces deux romans « feelgood ».

Le dernier opus de Grégoire Delacourt d’abord, dont j’apprécie le style et le regard humaniste. Il y est question des gilets jaunes, d’autisme, de radicalisme religieux, de désespérance, de violence, d’impuissance… et surtout de rêves, d’amour et d’espoir. L’auteur s’emballe, c’est son style, il veut croire en une société plus juste, plus accueillante, que l’intelligence et la bienveillance gagneront. Un récit vibrant qui m’a emportée vers un monde méilleur.

Celui de Julien Sandrel ensuite, « la vie qui m’attendait », emprunté à ma mère à la veille de mon intervention chirurgicale, le titre certainement !, qui s’est révélé une belle surprise. A quarante ans, Romane découvre qu’elle a une soeur jumelle, Juliette. Comment est-ce possible ? Si les deux soeurs se ressemblent trait pour trait, leurs vies sont bien différéntes. Une réflexion sur la valeur de l’existence, sur la quête du bonheur et le courage de changer de vie.

Deux romans tendres et optimistes pour quelques heures de lecture apaisantes.

Pour reprendre…

Dans ce nouvel article, après six semaines de pause, je vous propose de partager un coup de coeur littéraire : Le médecin d’Ispahan de Noah Gordon.

C’est un gros roman d’aventures (600 pages tout de même en format poche) qui se situe dans les années 1000.

Rob découvre la médecine lors d’un revers de la vie. L’impérieux besoin de soigner ses semblables deviendra une passion dévorante qui le mènera de Londres en Perse, le forçant à bien des renoncements, à recourir à de nombreux stratagèmes aussi, car rien ni personne ne peut s’opposer à sa soif de connaissances.

La force d’un destin, de belles descriptions de la vie à cette époque à travers le monde (même s’il ne s’agit que d’un roman), une réflexion humaniste sur les religions, et le comportement des hommes plus largement, en font un récit captivant.

La classe de neige

En lisant La classe de neige d’Emmanuel Carrère dans la voiture, je n’ai pas vu les kilomètres défiler (dois-je préciser que je n’étais pas au volant mais reléguée à l’arrière contre un tas de sacs ? 😊) !

Quand Nicolas, un enfant craintif, trop couvé, part en classe de neige, il s’attend au pire. Dès le début, on sait qu’une menace plane sur lui. Il le sent aussi, probablement depuis longtemps. Son seul monde est celui que lui décrivent ses parents, peuplé des monstres contre lesquels ils le mettent en garde.

Mal préparé à la vie en collectivité, au bonheur et aux plaisirs simples, il aura en effet bien du mal à trouver sa place dans cet univers inconnu et ce n’est que grâce à l’attention dont l’entoureront l’institutrice et l’animateur qu’il trouvera un peu de réconfort et échappera au calvaire.

Jusqu’à ce qu’un drame arrive et qu’un monstre bien réel cette fois se dresse devant lui.

Un récit intimiste, avec un cheminement psychologique si bien décrit qu’on souffre et se réconforte avec le jeune héros. Une tension palpable dès les premières lignes, qui monte inexorablement et nous embarque pour deux heures de lecture en haleine.

Avez-vous lu cette œuvre ou vu son adaptation audiovisuelle, et qu’en avez-vous pensé ? Ou d’autres romans d’Emmanuel Carrère peut-être ? (vos réponses en commentaires SVP)

La page 99

L’école d’écriture Les Mots lance un concours autour de cette fameuse page 99, celle qui permettrait, à sa lecture, de se faire une idée sur l’ouvrage, mieux que la 4e de couverture. Evidemment cela dépend du nombre de pages de l’ouvrage et de sa mise en page, mais l’idée est intéressante. Je me prends à utiliser ce principe, disons à lire une page en fin de 1er tiers du livre, pour choisir ma prochaine lecture. Je me prenais, devrais-je écrire pour être exacte, au temps béni où l’on pouvait librement flâner dans les librairies et les médiathèques.

La page 99 de Le voisin du 7e

La fièvre

Dévoré en trois jours, le dernier roman de Sébastien Spitzer, sympathique et talentueux écrivain que j’ai eu le bonheur de côtoyer quelques jours à l’école Les Mots lors de l’atelier qu’il animait.

La fièvre, une fiction sur fond historique, joliment écrite.

1878, la ville de Memphis est confinée (la Nouvelle-Orléans et d’autres également), la fièvre jaune frappe ; 2020, la France est confinée (et d’autres pays également), la Covid-19 sévit.

Troublant parallèle.