Ma nouvelle Une nuit aussi blanche qu’une feuille a fait couler de l’encre… Des lecteurs m’ont témoigné leur sollicitude et apporté des conseils pour favoriser le sommeil. Merci beaucoup à eux, à vous.
Mais rassurez-vous, je dors plutôt bien. Dois-je rappeler que les histoires que je vous livre sont des fictions ? Certaines, je le signale parfois, sont proches du récit, mais toutes renferment une part d’imaginaire majoritairement prépondérante. Si j’opte souvent pour une narration à la première personne du singulier, c’est pour mieux incarner mon personnage mais c’est bien lui qui s’exprime. Pas moi.
Certains d’entre vous peuvent se souvenir de mon premier roman, Point à la ligne, dans lequel je prêtais des confidences à un couteau, à une quinquagénaire trompée, à une jeune Community manager ainsi qu’à une vieille dame. Aucun lecteur ne s’est essayé à m’imputer des activités tranchantes, bien heureusement, ni à m’imaginer en maison de retraite ou en geek esseulée, mais quelques-uns se sont aventurés à croire mon couple en danger. Evidemment c’était facile. Que dire de mon dernier roman Le voisin du 7e où il est question d’un couple doublement adultère ? Je vous laisse transposer…
Dans tout récit il y a de la fiction et dans toute fiction de l’autobiographie, il ne peut en être autrement, je crois. J’affirme d’ailleurs que l’un des plaisirs de l’écriture réside dans la faculté à piocher par-ci par-là des pièces de réalité et à les déposer sur la grande toile de la narration.
Au fait, pour bien dormir, j’ai les gélules Garantie nuit complète, celles de la pub à la télé. A moins qu’elles ne soient que le fruit de mon imagination, allez savoir…