Archives de catégorie : Billet

Trompe l’oeil

En supprimant des photos de mon téléphone dont la vieillesse croule sous tant d’octets, je suis tombée sur cette page de magazine. Je sais l’avoir photographiée en décembre dernier, c’est le téléphone qui me le dit, dans un magazine dont j’ignore désormais le nom et la date de sortie.

Trompe l’oeil mural

La photo est mauvaise. Il faut y voir, j’y vois en tout cas, un mur peint autour d’une porte-fenêtre, de façon à ce que la fenêtre simule l’écran d’un appareil photo numérique. Je ne sais plus vraiment pourquoi j’ai pris cette photo. J’aime la peinture et les trompe l’oeil il est vrai.

Dans mon studio d’étudiante, en des temps préhistoriques, j’avais peint un arbre sur le mur de la salle de bain et remplacé le feuillage par un collage de fleurs découpés dans des catalogues. Un jour, la baignoire de l’appartement du dessus a débordé, mon arbre a cloqué et la moue du peintre dépêché par l’assureur a sonné le glas de l’arbre. Le mur a retrouvé sa blancheur et je n’ai pas tardé à quitter les lieux.

Détournement

J’aime encore plus les détournements, quand l’artiste construit une oeuvre autour d’un élément existant. Parfois, il ne faut pas grand-chose. Le concept n’a rien de nouveau, mais l’imagination n’ayant pas de limite, la surprise est souvent au rendez-vous.

Dans ce détournement pictural, c’est la dimension de l’oeuvre qui m’a interpellée je crois. Parce qu’elle nous entraîne avec elle dans le coeur de l’appareil photo pour passer de l’autre côté. Du photographe au photographié, en un changement de point de vue.

La fiction, un trompe l’oeil

Je ne peux m’empêcher d’y voir un parallèle avec l’écriture de romans quand la vérité de l’auteur métamorphose la réalité, quand il enrobe, transforme, sublime, défigure des éléments existants pour les besoins de sa fiction. Pour entrainer le lecteur dans son univers comme Roberto Romano nous emmène sur sa terrasse.

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Si comme moi cette porte particulière vous a touché, l’avez-vous été (le serez-vous) par celle-ci ? la porte ouverte du Parc Floral (chronique du mois dernier)

Gare déserte

La gare de Cahors un mardi de mai, quelques minutes seulement avant l’arrivée du train de 23h12 en provenance de Paris.
Une gare vide.
Hall fermé. Quais déserts.
Pas même un chat qui traîne, un papillon qui voltige.
Immobilité à perte de vue.




On pourrait imaginer un homme, ou une femme, arpentant le quai, seul.e,
attendant on ne sait quoi, on ne sait qui, peut-être rien d’autre que de fuir de sombres pensées,
une ombre planant, large, couvrante, menaçante,
un cri déchirant,
et puis plus rien que la nuit ;
un train fantôme qui passe le long du dernier quai et disparaît au loin
ou encore un train chargé à bloc qui s’arrête et se déverse soudainement, donnant à cette petite gare, un air de Châtelet-Les Halles un samedi soir,
une fête qui s’installe avec sono, bières et kebab…

On pourrait imaginer bien des choses, je pourrais m’en donner à cœur joie dans une fiction.
Peut être un jour, mais pas celui-ci. Je vous laisse la main ! N’hésitez pas à déposer votre texte, même mini, même ébauché en commentaire. Je suis impatiente !

Un peu moins déserte, matinale, la gare d’Austerlitz m’a inspiré récemment une micro-nouvelle. Pour la relire ou la découvrir, c’est par ici.

violentomètre

Le violentomètre

Retrouvé en rangeant quelques affaires sur mon bureau, ce violentomètre. Rien que le nom, ça fait peur ! Quand je l’avais découvert entre tartines et jus d’orange, la tête à peine sortie de l’oreiller, j’en avais frémi. Laissez-moi me réveiller en paix, sans me parler de toutes ces horreurs !

Mais la curiosité avait envoyé au tapis (mauvais jeu de mot sur le sujet !) ma mauvaise humeur matinale et, tout en croquant mes tartines, j’avais lu barre par barre les critères de ce mesureur de malheurs.

Rabaisse systématiquement mes opinions, se moque de moi sans arrêt, est jaloux de moi, menace de se suicider à cause de moi… des confidences parfois entendues dans la bouche de proches. Ou encore c’est moi qui me disais en fin d’un dîner houleux, mais qu’est-ce qu’il avait à dénigrer ainsi tous ses propos ?

Ni coup, ni sang, ni arme, juste des mots. Des mots qui blessent comme des poignards. La violence c’est aussi cela, une violence ordinaire et insidieuse, il faut en être conscient.

Les tartines avaient du mal à passer, l’écœurement les refoulait. Toutes ces femmes violentées, des hommes aussi certainement, qui peut-être même refusaient de l’admettre. Se montrer plus vigilante avec ses proches, ne pas hésiter à alerter, voilà ce que me rappelait ce sachet à pain un matin comme les autres.

(Merci à ma commune pour cette initiative en fin d’année dernière.)

Porte ouverte

Une porte sans mur à l’entrée d’un sentier, ouverte.
Observer les promeneurs
Ceux qui la traversent indifférents
Ceux qui s’étonnent
Ceux qui la contournent
Se demander qui l’a posée là
Après âpre réflexion ou par facétie
Ce qu’il a voulu nous dire
Peut-être simplement nous montrer le chemin
Peut être nous amener à réfléchir
Peut être nous amuser
Il m’interroge
Je l’ai traversé cette porte
En fermant les yeux
En pensant à Stargate
Mais il ne s’est rien passé
Les arbres, les fleurs, l’herbe, les mêmes
Je me trouvais toujours dans le Parc Floral de Paris
Il ne me restait qu’à poursuivre mon chemin.
C’est peut être l’un des messages de cette structure : ne rien attendre d’exceptionnel de la vie pour avancer, juste poursuivre son chemin.
C’est ce qu’elle m’a dit.

porte_ouverte

Et pour vous qu’évoque cette porte ? Je suis curieuse de le découvrir !

(photo prise au Parc Floral de Paris le 1er janvier 22)

auteur mystère

L’écrivain mystère

Un fois n’est pas coutume, effet teasing cette semaine : je vous prépare l’interview d’un auteur. Un seul indice : en pleine promo, il est débordé !

Encore quelques jours pour découvrir qui se cache derrière ce point d’interrogation, patience !

Et pour ceux qui veulent découvrir les dessous de l’interview de cet écrivain mystère, c’est facile, il suffit de s’abonner à ma newsletter si ce n’est déjà fait !

Tout passe

Tout passe

Tout passe, les années, les souffrances, les problèmes, l’enfance, les souvenirs, les rêves, les douleurs, la vie… J’ignore ce qu’a voulu dire cet artiste africain sur cette peinture murale mais, oui, tout passe, comme chaque Homme sur cette terre. Dieu merci, rien ni personne ne résiste au temps.

Tout passe
Panneau-photo exposé sur la place devant le RER de Vincennes (Val-de-Marne) dans le cadre du Festival L’Afrique en marche. Avril 2022
vagues sur la plage

Laisser venir l’inspiration

Ecouter le grondement du ressac assise sur un rocher et penser à son roman. Laisser les idées affluer comme les vagues, en conserver certaines, laisser les autres repartir au large. Un exercice que j’affectionne.

J’ai été marquée par les confidences de Joël Dicker lors d’une émission de télé récente. Il y a affirmé écrire sans avoir de plan, se laisser porter par son imagination, une idée en entrainant une autre, pour aboutir à plusieurs versions de son récit qu’il sauvegarde soigneusement ne sachant celle qu’il va retenir.

Alors que dans les ateliers d’écriture, on nous parle plan, chapitres, découpage, j’ai jusque-là été incapable de m’y tenir. Aucun de mes quatre romans, si j’inclus celui en cours, ne s’est sagement tenu à l’intrigue initiale. Des personnages s’y sont invités, des rebondissements sont apparus et la fin en a été modifiée, voire tout le roman a été chamboulé. Ce désordre me chagrinait, je dois dire, mais si le talentueux Joël Dicker s’y laisse aller également, je ne peux que me sentir un peu plus rassurée.

Pour reprendre la formule de Marianne Jaeglé, il y a les écrivains architectes qui construisent soigneusement leur œuvre et les écrivains jardiniers qui sèment et attendent de voir ce qui pousse. Je vais continuer de semer.

Personne en situation de handicap

Etre beau

« Le beauté ne s’arrête pas à quelques différences ». C’est ce que nous donnent à voir et lire les deux auteures de cette belle expo intitulée « Etre beau » qui m’a profondément touchée. Pendant trois ans, la photographe Astrid di Crollalanza et l’écrivaine Frédérique Deghelt ont photographié et donné la parole à des personnes en situation de handicap. Résultat : de magnifiques clichés accompagnés de textes émouvants qui interrogent sur la différence, la normalité, la beauté, l’estime de soi, le regard des autres.

L’exposition, qui compte plusieurs dizaines de panneaux, est actuellement (mars 2022) proposée aux passants sur la place devant la station de RER de Vincennes (94).

Smiley

Le temps de sourire

Smiley a 50 ans !

Je viens d’apprendre qu’il est né en 1972, qu’il a été utilisé pour la première fois le 1er janvier de cette année-là par le journaliste Franklin Loufrani dans le journal France-Soir.  Il s’agissait pour lui de mettre en avant des récits qui remontaient le moral des Français. Cette opération, baptisée «Prenez le temps de sourire », fut un succès immédiat (Quelle bonne idée ! Dans la morosité actuelle, il faudrait en relancer une très vite !).

Je me souviens surtout comme on s’est emparé dans les années 70 de cette tête ronde, jaune et souriante. Année après année, on l’a vue se décliner en différentes couleurs, avec des mimiques drôles et moins drôles, être détournée, parfois maltraitée, virer à l’émoticône. Mais Smiley est resté, sans jamais passer de mode, sans prendre une ride (il a bien de la chance !).

Un copain de toujours

Smiley est pour moi comme un copain d’enfance, un copain un peu plus jeune à la bonne humeur communicative, et toujours présent dans ma vie sous une forme ou une autre. J’en ai eu des tee-shirts à l’effigie du joyeux luron, des trousses, des porte-clés, des carnets et même un ordi. La preuve, je viens de retrouver cette photo dans une chronique de 2018.

J’ai changé d’ordi depuis mais je vais vous avouer quelque chose, sans chercher bien loin dans mes tiroirs, je peux vous montrer un tee-shirt, un sweat, un porte-clé, des chaussettes avec sa mimique dessus. Je l’ai dessiné, peint, brodé… c’est facile, vous me direz, un cercle, deux yeux, une bouche, pas besoin d’être Van Gogh. Quatre traits pour faire naître un sourire. Et sourire en retour. « Use your smile to change the world, but don’t let the world change your smile. » 50 ans que je craque !

Le temps de Smiler

Il est toujours temps de sourire, il est même plus que jamais ce temps-là, et plus seulement qu’avec les yeux. Les masques sont en train de tomber, profitons-en ! Alors, sans attendre je vais porter mon sweat, me rendre aux galeries Lafayette qui organisent un évènement en l’honneur de mon ami de 50 ans et sourire avec lui !

Take the time to smile – Prenons le temps de sourire !

Vous avez certainement vous-aussi vos Smiley préférés. N’hésitez pas à m’envoyer des photos !

lettre

L’homme de la gare vous attend

lettrePour découvrir en avant-première, L’homme de la gare, un court récit, inscrivez-vous immédiatement à ma newsletter !

Bug, bug, bug

C’aurait pu être le refrain d’une chanson, c’est malheureusement ce qui m’est arrivé dans mes tentatives éditoriales en ligne. Ca n’a pas arrêté de buguer et rebuguer. Ca a bogué et rebogué, devrais-je peut-être écrire.

Ces derniers jours, j’avais l’impression de danser au rythme du refrain. Un pas en avant, bug, un pas en arrière. Un pas en avant, bug, un pas en arrière. Je faisais du surplace. En musique, bug, bug, bug*, dans une danse forcée.

Des extensions nécessaires impossibles à installer, des fenêtres qui valsaient, un éditeur de texte cabotin… j’ai bien failli jeter l’ordi par la fenêtre. Heureusement, mon geek préféré, Jérôme, est toujours là pour me venir en aide. Il a reconnu que je n’avais pas de chance sur ce coup-là, que des bugs, j’en avais plus que mon lot.

Mais sa cape de super héros du Net restait insuffisante contre l’adversité. Il séchait lui aussi et je restais incapable de m’adresser à mes lecteurs privilégiés. Il a fallu mettre sur l’affaire l’éditeur du logiciel lui-même. Après quelques jours d’attente et deux ou trois allers-retours, le bug a été résolu. Je ne vous dis pas quel était le problème, je n’ai rien compris.

L’homme  de la gare  en avant-première

Allez hop, c’est le nouveau refrain. Beaucoup plus joyeux. L’homme de la gare est le titre de la micro-nouvelle écrite à votre attention. Il ne me reste plus qu’à l’adresser à ceux et celles qui la souhaitent avec ma toute première newsletter. Je suis impatiente.

Juste un petit problème

Le truc pas cool, c’est que j’ai perdu dans le trou noir numérique les adresses mail des personnes qui se sont inscrites avant mardi dernier. Si c’est votre cas, SVP, veuillez vous  réinscrire. Je suis désolée !

Je vous attends. A très vite !

* Cette double répétition me rappelle le titre de l’une de mes anciennes nouvelles, Bise, bise, bise. Vous vous en souvenez ? Pour ceux et celle qui veulent la retrouver, c’est par là.

Illustration Pixabay