Archives de catégorie : Billet

ciel

Ciel, des nuages !

J’aime contempler le ciel. Son bleu, plus ou moins foncé, plus ou moins gris. Rayonnant, menaçant.

Ses nuages bien dodus ou tout effilochés. Denses ou clairsemés. Ceux qui nous observent, posés, et ceux qui font la course comme des chiots joueurs.

J’aime deviner des formes. Des cumulus aux joues gonflées, aux yeux rieurs, des continents imaginaires, des îles accueillantes.

Des yeux, je peins le ciel, comme Magritte ou Ian Fisher, sur une toile imaginaire. Ou comme Klein dans un uni impeccable.

J’ai adoré lire, il y a quelques années déjà, La théorie des nuages de Stéphane Audeguy, l’histoire d’un couturier japonais qui voue un véritable culte aux nuages et y initie la jeune femme qu’il a embauchée pour l’aider à classer sa collection d’ouvrages sur le sujet.

J’aimerais, comme le héros, bénéficier d’une verrière haut perchée et contempler sans fin le ciel qui offre ses émotions. Sans pudeur ni fard.

Et vous, observez-vous souvent le ciel ?

cloche

Ca cloche

N’ayant pas lu Souvenirs dormants, je l’avoue, j’ignore tout du contexte dans lequel Patrick Modiano a inclus ce propos. Qui n’a pas quelque chose qui cloche chez lui ? Nous sommes tous des névrosés, a minima, c’est bien connu. Alors forcément il y a des trucs de travers en chacun de nous, plus ou moins moches, plus ou moins prégnants. Des trucs avec lesquels il faut vivre et que l’on exprime comme on peut, parce que les refouler c’est pire que tout. Et la création, peu importe la forme qu’elle prend, est un bien bel exutoire qui, justement, donne à la vie une saveur dont on peut facilement se contenter.

Et vous, vous en pensez quoi ?

Citation proposée par le site ABC-citations

Photo : image-gratuite.com

câble alimentation ordinateur

Grillée !

Ce serpent noir n’est autre que le câble d’alimentation de mon ordinateur. Resté sur la
prise ! Pour la toute première fois, je suis partie en vacances sans ordi. Sans chargeur, c’est tout comme.câble alimentation ordinateur
Acte manqué ?

Je vous ai annoncé une pause, souhaitant me déconnecter des réseaux sociaux. Elle n’en fut que plus totale.
De l’écriture aussi cet oubli m’a privée. Quelques notes sur un carnet, à l’ancienne, mais point de texte. Sans mon clavier, je suis un peu perdue.
Sur le moment, je dois avouer m’être sentie dépossédée. Mais pas flouée comme je l’aurais pensé, et c’est une surprise.

Mais ce n’est pas tout : à mon retour, j’ai retrouvé mon PC professionnel verrouillé ! Mot de passe erroné. J’étais pourtant certaine de mon coup. Il m’a fallu accepter l’évidence après maintes tentatives, mon ordi ne voulait plus de moi. Ou c’est moi qui ne voulais plus de lui. Sans l’aide de mes collègues du support technique, je serais toujours et encore en vacances forcées. Une première là encore que cet oubli.

Actes manqués vous me direz ? Peut-être bien. Cerveau grillé, c’est sûr ! 😂

Rassurez-vous ! J’ai repris du poil de la bête et suis ravie de retrouver mon clavier après cette pause forcée.

Et pour vous les vacances et la reprise, c’est du style mer d’huile ou court-circuit ?

1 an

Il y a un an – 2

Il y a un an, jour pour jour, heure pour heure, se terminait mon traitement de chimio, après huit mois de galère, intervention chirurgicale comprise. Je disais au revoir à Royce, mon adorable infirmier, espérant ne pas le revoir de sitôt 😁. L’avant-veille j’avais offert aux infirmières du service d’oncologie quantité de friandises pour les remercier de leurs bons soins et attentions, ravie de leur dire au revoir à elles aussi, mais c’est un adieu sur lequel je comptais là encore. L’oncologue m’avait donné rendez-vous après l’été pour un contrôle. Permission de trois mois accordée à mon corps jusque-là prisonnier des traitements. J’étais en rémission, mes cheveux commençaient à peine à repousser, mon organisme était encore saturé de poison et je ne pensais qu’à une chose avec obstination : partir en vacances, pour goûter à cette semi-liberté.

1 anJe les ai croquées à pleine dents, comme une affamée, ces vacances tant attendues, malgré la fatigue latente.

En ce jour anniversaire, j’ai la chance de me trouver précisément une nouvelle fois sur la route des vacances, d’anticiper un séjour prodigue de bien-être, de nature, de randonnées, et de laisser à la maison le spectre de ce fichu crabe.  Et ça, c’est un vrai bonheur que je tenais à partager avec vous avant déconnexion !

Bel été à toutes et tous !

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Article lié : L’autre anniversaire, celui du diagnostic de mon cancer : « il y a un an« .

A noter : ma dernière newsletter d’auteure a été adressée le 15 juillet. Si vous êtes abonnée.e et ne l’avez pas reçue, c’est louche 🧐! Allez faire un tour dans vos spams. Si vous n’êtes pas abonné.e, c’est dommage😉. Il est encore temps d’y remédier en cliquant ici.

Image anniversaire par Usman Zahoor et valise par Adina Voicu (Pixabay)

Pause !

Il fait beau, (un peu trop) chaud, les vacances arrivent… il est l’heure d’une pause. Je vais continuer à écrire, j’espère pouvoir avancer dans mon roman en cours, mais je lève le pied pour les chroniques et la newsletter.

La newsletter de juillet est d’ores et déjà bouclée, les abonnés la recevront le 15 juillet (il y est question de vieux fusils… mais je ne vous en dis pas plus) et je publierai certainement un article d’ici là. Mais c’est tout, sauf inspiration irrépressible !

Nous nous retrouverons en septembre et je m’en réjouis d’avance.

Pour être sûr.e de recevoir ma prochaine micro-nouvelle dans votre boîte mail, avez-vous bien enregistré mon adresse mail (fvincentgaltie@gmail.com) dans votre carnet d’adresse (pour éviter l’orientation en spam)  ?

Et si vous n’êtes pas encore abonné.e, il est encore temps : s’inscrire. Mais ne tardez pas !

Excellentes vacances à tous !

Trompe l’oeil

En supprimant des photos de mon téléphone dont la vieillesse croule sous tant d’octets, je suis tombée sur cette page de magazine. Je sais l’avoir photographiée en décembre dernier, c’est le téléphone qui me le dit, dans un magazine dont j’ignore désormais le nom et la date de sortie.

Trompe l’oeil mural

La photo est mauvaise. Il faut y voir, j’y vois en tout cas, un mur peint autour d’une porte-fenêtre, de façon à ce que la fenêtre simule l’écran d’un appareil photo numérique. Je ne sais plus vraiment pourquoi j’ai pris cette photo. J’aime la peinture et les trompe l’oeil il est vrai.

Dans mon studio d’étudiante, en des temps préhistoriques, j’avais peint un arbre sur le mur de la salle de bain et remplacé le feuillage par un collage de fleurs découpés dans des catalogues. Un jour, la baignoire de l’appartement du dessus a débordé, mon arbre a cloqué et la moue du peintre dépêché par l’assureur a sonné le glas de l’arbre. Le mur a retrouvé sa blancheur et je n’ai pas tardé à quitter les lieux.

Détournement

J’aime encore plus les détournements, quand l’artiste construit une oeuvre autour d’un élément existant. Parfois, il ne faut pas grand-chose. Le concept n’a rien de nouveau, mais l’imagination n’ayant pas de limite, la surprise est souvent au rendez-vous.

Dans ce détournement pictural, c’est la dimension de l’oeuvre qui m’a interpellée je crois. Parce qu’elle nous entraîne avec elle dans le coeur de l’appareil photo pour passer de l’autre côté. Du photographe au photographié, en un changement de point de vue.

La fiction, un trompe l’oeil

Je ne peux m’empêcher d’y voir un parallèle avec l’écriture de romans quand la vérité de l’auteur métamorphose la réalité, quand il enrobe, transforme, sublime, défigure des éléments existants pour les besoins de sa fiction. Pour entrainer le lecteur dans son univers comme Roberto Romano nous emmène sur sa terrasse.

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Si comme moi cette porte particulière vous a touché, l’avez-vous été (le serez-vous) par celle-ci ? la porte ouverte du Parc Floral (chronique du mois dernier)

Gare déserte

La gare de Cahors un mardi de mai, quelques minutes seulement avant l’arrivée du train de 23h12 en provenance de Paris.
Une gare vide.
Hall fermé. Quais déserts.
Pas même un chat qui traîne, un papillon qui voltige.
Immobilité à perte de vue.




On pourrait imaginer un homme, ou une femme, arpentant le quai, seul.e,
attendant on ne sait quoi, on ne sait qui, peut-être rien d’autre que de fuir de sombres pensées,
une ombre planant, large, couvrante, menaçante,
un cri déchirant,
et puis plus rien que la nuit ;
un train fantôme qui passe le long du dernier quai et disparaît au loin
ou encore un train chargé à bloc qui s’arrête et se déverse soudainement, donnant à cette petite gare, un air de Châtelet-Les Halles un samedi soir,
une fête qui s’installe avec sono, bières et kebab…

On pourrait imaginer bien des choses, je pourrais m’en donner à cœur joie dans une fiction.
Peut être un jour, mais pas celui-ci. Je vous laisse la main ! N’hésitez pas à déposer votre texte, même mini, même ébauché en commentaire. Je suis impatiente !

Un peu moins déserte, matinale, la gare d’Austerlitz m’a inspiré récemment une micro-nouvelle. Pour la relire ou la découvrir, c’est par ici.

violentomètre

Le violentomètre

Retrouvé en rangeant quelques affaires sur mon bureau, ce violentomètre. Rien que le nom, ça fait peur ! Quand je l’avais découvert entre tartines et jus d’orange, la tête à peine sortie de l’oreiller, j’en avais frémi. Laissez-moi me réveiller en paix, sans me parler de toutes ces horreurs !

Mais la curiosité avait envoyé au tapis (mauvais jeu de mot sur le sujet !) ma mauvaise humeur matinale et, tout en croquant mes tartines, j’avais lu barre par barre les critères de ce mesureur de malheurs.

Rabaisse systématiquement mes opinions, se moque de moi sans arrêt, est jaloux de moi, menace de se suicider à cause de moi… des confidences parfois entendues dans la bouche de proches. Ou encore c’est moi qui me disais en fin d’un dîner houleux, mais qu’est-ce qu’il avait à dénigrer ainsi tous ses propos ?

Ni coup, ni sang, ni arme, juste des mots. Des mots qui blessent comme des poignards. La violence c’est aussi cela, une violence ordinaire et insidieuse, il faut en être conscient.

Les tartines avaient du mal à passer, l’écœurement les refoulait. Toutes ces femmes violentées, des hommes aussi certainement, qui peut-être même refusaient de l’admettre. Se montrer plus vigilante avec ses proches, ne pas hésiter à alerter, voilà ce que me rappelait ce sachet à pain un matin comme les autres.

(Merci à ma commune pour cette initiative en fin d’année dernière.)

Porte ouverte

Une porte sans mur à l’entrée d’un sentier, ouverte.
Observer les promeneurs
Ceux qui la traversent indifférents
Ceux qui s’étonnent
Ceux qui la contournent
Se demander qui l’a posée là
Après âpre réflexion ou par facétie
Ce qu’il a voulu nous dire
Peut-être simplement nous montrer le chemin
Peut être nous amener à réfléchir
Peut être nous amuser
Il m’interroge
Je l’ai traversé cette porte
En fermant les yeux
En pensant à Stargate
Mais il ne s’est rien passé
Les arbres, les fleurs, l’herbe, les mêmes
Je me trouvais toujours dans le Parc Floral de Paris
Il ne me restait qu’à poursuivre mon chemin.
C’est peut être l’un des messages de cette structure : ne rien attendre d’exceptionnel de la vie pour avancer, juste poursuivre son chemin.
C’est ce qu’elle m’a dit.

porte_ouverte

Et pour vous qu’évoque cette porte ? Je suis curieuse de le découvrir !

(photo prise au Parc Floral de Paris le 1er janvier 22)

auteur mystère

L’écrivain mystère

Un fois n’est pas coutume, effet teasing cette semaine : je vous prépare l’interview d’un auteur. Un seul indice : en pleine promo, il est débordé !

Encore quelques jours pour découvrir qui se cache derrière ce point d’interrogation, patience !

Et pour ceux qui veulent découvrir les dessous de l’interview de cet écrivain mystère, c’est facile, il suffit de s’abonner à ma newsletter si ce n’est déjà fait !