Jolie initiative découverte dans un magazine : celle de la graineterie de mots. Une incitation à planter des mots pour enrichir son vocabulaire. C’est poétique, ludique et enrichissant. Bravo Johann Charvel, j’adorerais que nos routes se croisent !

Jolie initiative découverte dans un magazine : celle de la graineterie de mots. Une incitation à planter des mots pour enrichir son vocabulaire. C’est poétique, ludique et enrichissant. Bravo Johann Charvel, j’adorerais que nos routes se croisent !
Un gîte dans un hameau au coeur du Limousin. Au dehors les oiseaux chantent. On n’entend qu’eux. En prêtant l’oreille, un aboiement au lointain, un coassement peut-être. Rien de plus. Même la chèvre et les poules voisines se taisent.
Mais dans la maison, c’est le raffut ! Ca brait, beugle, cancane, hennit, bêle, criaille, cacarde, caquette… dans le couloir. On ne s’entend plus !
Oh, un Space Invader ! Je fais la maligne auprès de la copine qui m’accompagne dans cette visite de l’expo d’art contemporain à la patinoire de Saint-Ouen. Mais je dois vous l’avouer, Invader je ne le connais pas depuis bien longtemps. C’est dans un bus que je l’ai rencontré !
Il y a un an ou deux peut-être, trois au maximum, j’avais décidé de prendre le bus pour me rendre à un rendez-vous dans le nord de Paris. Je devais avoir l’esprit joueur ce jour-là. Evidemment, le bus a lambiné et je suis arrivée en retard, mais par le métro je n’aurais pas appris cette histoire, comme quoi… Je m’égare, revenons aux faits.
A côté de moi, dans le bus donc, deux femmes parlaient. La plus âgée dit « On y arrive, vous voulez que je fasse la photo, je sais où il est, je saurai faire vite. » Je me demandai ce qui pouvait valoir une photo dans cette rue quelconque du 12e arrondissement.
La femme prit le téléphone de la plus jeune et visa la devanture d’une boulangerie. Une boutique qui n’avait rien de bien particulier. C’est alors que je la vis, la petite mosaïque apposée sur le pignon bien au-dessus du store rayé déroulé à l’horizontale.
Semblable dans l’esprit à celle qui se trouve dans mon quartier, apparue sur un immeuble il y a longtemps déjà sans crier gare. Et dans laquelle je n’avais jusqu’alors vu qu’une profanation de façade. Mais qui s’est amusé à coller des carreaux ainsi ? je m’étais dit. Et même : Il est gonflé, on ne décore pas un mur qui n’est pas à soi, il n’a pas eu peur de se faire choper. Ca ne passe pas inaperçue une échelle de plusieurs mètres de haut, même la nuit !
La mosaïque y est restée, et je me demandais comment elle pouvait avoir été aussi bien acceptée par les habitants de l’immeuble, ayant même survécu à un récent ravalement de façade.
« Il y en un autre bientôt, vous allez voir ! » clama la photographe providentielle. Je compris à leurs échanges que les deux femmes ne se connaissaient pas, que la jeune visitait la capitale alors que la quadra y habitait.
Je leur fis un sourire en leur désignant une mosaïque murale au-dessus d’une crèche, une cigogne je crois. C’est celle-là que vous cherchez ?
Non, c’est une imitation, s’accordèrent-elles sans hésitation. Et comment reconnaît-on les vrais des faux ? demandai-je ingénument.
C’est alors qu’elles me parlèrent d’Invader et de ses Space Invaders, du site qui les recense partout dans le monde, du challenge qui consiste à en collectionner les photos.
Et là m’est apparue la Béotienne que j’étais, dans toute la splendeur de son ignorance. Qu’est-ce que ça rapporte de collectionner les vues ? demandai-je. Des points, c’est tout, c’est un jeu. On peut prouver qu’on les a regardées en vrai.
Alors je me suis souvenue d’avoir partagé mes interrogations avec un jeune, après avoir remarqué d’autres figures que celle de mon quartier fleurir sur les murs de la ville. Qu’est-ce que ça signifie ce machin sur le mur ? Et obtenu une réponse qui m’avait laissée perplexe. Quelque chose comme, tu la photographies et tu vas sur le site Internet. J’en avais déduit qu’il s’agissait d’un genre de QR Code qui donnait des informations, même si je ne voyais pas du tout comment cela pouvait fonctionner.
Mes joues s’empourprèrent à ce souvenir. Que les fans d’Invader pardonnent mon égarement, que la planète du Street Art ne me condamne pas, je venais de me prendre une claque !
Maintenant, tel David Vincent, un vague cousin peut-être que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, j’en vois partout des envahisseurs. Il faut dire que la capitale en compte des centaines des Space Invaders pixelisés. Deux dans mon seul quartier, et j’ai vérifié ils sont authentiques. Avis aux chasseurs !
Photo ci-contre : Office du tourisme de Vincennes
Autre article sur le street art : Ememem
Première galette des rois, première fève. Et pas n’importe quelle fève, une fève Smiley, pour moi qui adore les sourires !
Un sourire parce qu’une nouvelle année commence, que chaque journée apportera son lot de surprises et de rencontres. Qu’il y aura de tout à n’en pas douter dans ce que nous réserve 2023 et de belles opportunités assurément.
Je vous souhaite une excellente année à l’instar de cette galette, appétissante, moelleuse et souriante !
Il est temps d’une trêve. Je vous souhaite une douce fin d’année que vous festoyiez, travailliez, hiberniez, écriviez… Rendez-vous en 2023 ! Merci pour votre fidélité, vos encouragements, vos retours de toute sorte. A bientôt !
L’été résiste, ne voulant céder sa place. L’automne peste en coulisse, s’insurge, tente sa chance sur un arbre ou deux mais peine à parer de couleurs la nature avant que l’hiver, cet impudique, ne les déshabille. Il faut attendre avant le grand spectacle et c’est bien dommage car cette saison est tellement belle dans la vallée du Lot !
Je vous ai dit que j’adore les smileys, les sourires aussi bien sûr.
Celui-ci, je l’ai rencontré en Auvergne cet été, peint sur un poteau en bord d’une route. De son air moqueur, il m’a interpellée : Tu te sens bien là, hein ?, à te promener au soleil au milieu de cette nature accueillante. Eh bien, profites-en parce que les vacances n’ont qu’un temps. Dans quelques jours tu auras retrouvé la pollution, le bruit et l’agitation alors que moi, je serai toujours là à écouter les cloches des vaches, le braiment de l’âne et le souffle du vent.
De son poteau, il doit rigoler encore et toujours.
Max et Johnny, vous vous en souvenez ? C’est le titre d’une nouvelle que je vous ai proposée en mai dernier, l’histoire d’un homme un peu paumé et de sa rencontre avec un jeune chien qu’il prénomme Johnny pour son comportement agité, rockeur, et le charbon qui souligne ses yeux tels ceux du Pirate des Caraïbes.
Il fallait une suite, je vous l’ai concoctée en deux parties.
Vous découvrirez la première dans deux semaines, et la troisième et dernière un peu plus tard. Abonnez-vous à ma newsletter (si ce n’est pas déjà fait) pour les recevoir directement dans votre boite mail le jour J : je m’abonne.
Soyez rassuré.e, tout va bien pour eux. Très bien même !
J’aime contempler le ciel. Son bleu, plus ou moins foncé, plus ou moins gris. Rayonnant, menaçant.
Ses nuages bien dodus ou tout effilochés. Denses ou clairsemés. Ceux qui nous observent, posés, et ceux qui font la course comme des chiots joueurs.
J’aime deviner des formes. Des cumulus aux joues gonflées, aux yeux rieurs, des continents imaginaires, des îles accueillantes.
Des yeux, je peins le ciel, comme Magritte ou Ian Fisher, sur une toile imaginaire. Ou comme Klein dans un uni impeccable.
J’ai adoré lire, il y a quelques années déjà, La théorie des nuages de Stéphane Audeguy, l’histoire d’un couturier japonais qui voue un véritable culte aux nuages et y initie la jeune femme qu’il a embauchée pour l’aider à classer sa collection d’ouvrages sur le sujet.
J’aimerais, comme le héros, bénéficier d’une verrière haut perchée et contempler sans fin le ciel qui offre ses émotions. Sans pudeur ni fard.
Et vous, observez-vous souvent le ciel ?
N’ayant pas lu Souvenirs dormants, je l’avoue, j’ignore tout du contexte dans lequel Patrick Modiano a inclus ce propos. Qui n’a pas quelque chose qui cloche chez lui ? Nous sommes tous des névrosés, a minima, c’est bien connu. Alors forcément il y a des trucs de travers en chacun de nous, plus ou moins moches, plus ou moins prégnants. Des trucs avec lesquels il faut vivre et que l’on exprime comme on peut, parce que les refouler c’est pire que tout. Et la création, peu importe la forme qu’elle prend, est un bien bel exutoire qui, justement, donne à la vie une saveur dont on peut facilement se contenter.
Et vous, vous en pensez quoi ?
Citation proposée par le site ABC-citations
Photo : image-gratuite.com