J’aime contempler le ciel. Son bleu, plus ou moins foncé, plus ou moins gris. Rayonnant, menaçant.
Ses nuages bien dodus ou tout effilochés. Denses ou clairsemés. Ceux qui nous observent, posés, et ceux qui font la course comme des chiots joueurs.
J’aime deviner des formes. Des cumulus aux joues gonflées, aux yeux rieurs, des continents imaginaires, des îles accueillantes.
Des yeux, je peins le ciel, comme Magritte ou Ian Fisher, sur une toile imaginaire. Ou comme Klein dans un uni impeccable.
J’ai adoré lire, il y a quelques années déjà, La théorie des nuages de Stéphane Audeguy, l’histoire d’un couturier japonais qui voue un véritable culte aux nuages et y initie la jeune femme qu’il a embauchée pour l’aider à classer sa collection d’ouvrages sur le sujet.
J’aimerais, comme le héros, bénéficier d’une verrière haut perchée et contempler sans fin le ciel qui offre ses émotions. Sans pudeur ni fard.
Et vous, observez-vous souvent le ciel ?