La semaine dernière, je vous ai dévoilé le portrait de Nicolas Carteron, un jeune auteur prolifique découvert sur les réseaux sociaux.
En planifiant son interview, je me suis lancée dans la lecture de son dernier roman : Victoria Kovalev. Une histoire pleine de suspens et de rebondissements entre adultères, homosexualité, proxénétisme, affaires frauduleuses… et je ne vous en dis pas plus.
On est loin du conte de fée. L’héroïne d’ailleurs n’a rien d’attachant. Nombriliste, ni mère poule, ni épouse modèle, pas franchement perspicace et peu maligne, elle a tout de la femme qui cherche à paraitre, à être aimée, plus focalisée sur son nombre de followers que sur ses proches. Des traits de caractère qui la conduisent aveuglément dans un imbroglio infernal, et le lecteur à sa suite.
Le suspens prime sur l’émotion, l’auteur ayant choisi de nous dire plutôt que de nous faire ressentir. C’est le nombre de rebondissements et l’imagination de l’auteur qui nous tiennent en haleine. Mais comment va-t-elle s’en sortir ? Qui détient le nœud de l’affaire ? Je ne vous dévoilerai rien même sous la torture.
Dans ce récit qui nous transporte du sud au nord de la France en quelques va et vient, l’auteur ne mégote pas sur les coups de théâtre, jusqu’au dénouement, et c’est bien ce qui fait le charme de ce roman.
Difficile pour moi, après avoir découvert Nicolas comme un confrère de l’écriture, de ne pas appréhender son roman en tant qu’auteure et d’y chercher les aspérités si compliquées à éviter pour les écrivains en devenir que nous sommes. J’en ai trouvées inévitablement et je souhaite de tout cœur à Nicolas qu’un éditeur, un vrai qui fait bien son boulot , soit conquis par son talent de conteur et l’aide à polir son œuvre pour en révéler le meilleur.
L’important est ailleurs, dans l’aventure elle-même, celle de Victoria Kovalev, et je peux vous dire que je n’aimerais pas me trouver à sa place ! A celle du lecteur en revanche, j’en redemande.