J’ai dit au revoir à Bruno, mon marchand de légumes du marché. Il prend sa retraite et son absence à venir me touche. Nous ne nous connaissons guère mais des années à échanger heddomadairement quelques mots, cela rapproche. Toujours souriant, toujours positif, jamais une plainte même quand il fut touché par un cancer (on ne le sut que pour expliquer deux mois d’absence). Les clients comme ses employés n’avaient pas besoin de ça. Aussi quand on prenait de ses nouvelles, il répondait invariablement que tout allait bien. Même si certainement ce n’était pas tout à fait la vérité. Ainsi il n’avait jamais froid, je l’ai raconté précédemment.
Un sage, je vous dis, qui me manque déjà.