Je viens d’apprendre, sans surprise et avec une bonne dose de contentement je dois avouer, la faillite de Les Editions Absolues (LEA), la maison née sur les cendres de Les Editions Abordables (LEA) (éditeur de mon premier ouvrage Point à la ligne, un vrai fiasco !), par un tour de passe-passe (LEA vs LEA, ah, ah !) dont le principal protagoniste a le secret.
(J’espère que ne renaitra pas une 3e LEA du style Les Editions Arnaques, mais au moins les auteurs et les lecteurs sauraient à quoi s’attendre…)
Loin de moi, habituellement, l’envie de me réjouir d’une faillite, bien au contraire. Cependant l’édition est un milieu bien particulier avec, pour schématiser, les grands éditeurs, inabordables, les petits qui font ce qu’ils peuvent avec plus ou moins de réussite et les véreux qui font rêver les auteurs telle que je suis en promettant la lune et les étoiles.
Un auteur met ses tripes dans son récit, sacrifie des heures et des heures à l’écriture, rêve, peut-être naïvement, de séduire des lecteurs mais met tout son coeur dans cette perspective alors, quand il se retrouve entre les pattes d’un escroc, c’est ô combien douloureux, ô combien désespérant, le plus souvent irrécupérable. Un énorme travail passé à la trappe. Parfois celui d’une vie. J’ai connu l’accablement devant mon premier roman massacré par l’éditeur, espérant qu’il ne le vende pas ! Un comble. J’avais tellement honte du résultat, de ce qu’allaient penser les lecteurs inévitablement déçus. Et j’ai su depuis n’être pas la seule auteure dans cet état d’esprit alarmant. Combien d’auteurs ont été brisés par ces charlatans ?
Alors oui, j’espère qu’un jour mon éditeur viendra. Un vrai éditeur qui saura m’accompagner. En attendant, j’ai choisi l’autoédition pour la liberté qu’elle me procure afin de rencontrer mes lecteurs comme bon me semble et pouvoir leur apporter la qualité qu’ils méritent. Et s’il y a des imperfections (hélas…), je suis à même de les corriger sans délai. Voilà pourquoi je suis friande de vos retours, chers lecteurs !