Balcon, jardin, parc, campagne, y avoir accès ou non, pour les confinés, ça change beaucoup de choses car ils constituent une ouverture sur l’espace. Les écrivains, et les artistes plus largement, ont leur propre balcon, je crois, dans un imaginaire qui n’appartient qu’à eux. Le confinement leur est certainement moins difficile à supporter qu’à quiconque, l’imagination ayant ce pouvoir paradoxal de refermer sur soi-même tout en emportant vers des ailleurs infinis.
« En écrivant des livres, on est en dehors du monde pour être plus à soi. » selon Jean-Louis Fournier ( France Culture, Confinement vôtre, mars 2020)