Archives mensuelles : septembre 2018

mieux-ou-meilleur« Le meilleur est souvent possible » est l’assertion à laquelle s’accrochent Marie et Martin, deux des héros de mon roman Merci Gary Plotter, parce que l’espoir doit toujours être permis, parce que la vie réserve parfois, souvent, de belles surprises. Rappelez-vous, pour ceux qui ont lu ce conte moderne, croyez-le, pour les autres : la vie est fantastique, aux sens extraordinaire, surnaturelle, fabuleuse, imaginaire…

Bill Gates serait-il de cet avis ? Voir le meilleur de l’humanité

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L’inconnue sur le banc est le premier roman de Philippe Leclercq, publié tout comme mon recueil de nouvelles aux éditions Abordables. Début août, j’ai lu son deuxième ouvrage, La cabane, qui m’a donné envie de découvrir le premier.  Alors, au retour de nos vacances respectives, nous nous sommes donnés rendez-vous dans un troquet et avons échangé nos livres (et avons aussi discuté de plein de choses évidemment).

Dans L’inconnue sur le banc, Philippe nous entraîne dans le labyrinthe psychique d’Eric, un quinquagénaire reclus en Bretagne après le décès brutal de sa femme. Renonçant volontairement à quelconque subtilité ou délicatesse dans certains passages de ce récit bien mené et indéniablement viril, il nous livre les fantasmes érotiques, les pulsions sexuelles, les tourments amoureux de ce héros égaré entre alcool et libido. L’intrigue se passe dans la Bretagne qu’il connait si bien et dont il se plaît à décrire les somptueux paysages. Ce qu’on aimerait se réfugier, comme Eric dans Belle Vue, sa maison si bien nommée !

linconnue2Dans ce premier roman qu’il qualifie lui-même d’« irrévérencieux », Philippe aborde des thèmes que l’on retrouve dans La cabane, son deuxième opusla quête de l’amour éternel, la jouissance virile, la frontière entre réalité et fantasme.

Qu’en sera-t-il de L’oiseau de nuit, son troisième roman attendu pour le 1er octobre prochain ?

Pom, pom, pom, pom…

le dimanche des mères

Autres magnifique lecture de l’été, ce roman de Graham Swift offert par mon amie Nicole.

Le dimanche des mères est ce jour octroyé aux domestiques une fois par an pour aller voir leurs mères. Jane est orpheline. Comment va-t-elle occuper sa journée ? En retrouvant Paul, son amant de longue date, un jeune homme de bonne famille qui doit se marier sous peu. Et cette journée va changer sa vie.

L’auteur nous sert un récit sensuel, tout en retenu, délicat et pourtant intense dans cette Angleterre qui se remet difficilement de la Première guerre, à l’atmosphère empesée.

Ce roman féministe est aussi une ode à l’écriture et à la lecture, des thèmes qui me touchent particulièrement.

ornitho

 

La volière juste après son installation. Elle est moins colorée aujourd’hui.

Intéressante cette oeuvre d’art contemporain, vue sur le campus HEC à Jouy-en-josas (78) : Les oiseaux ou l’ornithologie des livres de Peter Wüthrich.

Cette volière emplie de livres colorés (hélas déjà passablement défraîchis),  tels des            oiseaux, y est installée depuis 2013.  Comme si les mots volaient, se reposaient, parlaient entre eux, vivaient dans le cadre défini par la volière. Je me hasarde à imaginer cette volière symbolisant un livre ou un récit peut-être, ce qui projetterait ces livres dans un livre ou leurs mots dans une histoire. Mais je m’égare certainement.

Sur Internet, il est écrit à propos de cette oeuvre :  « Barnett Newman (peintre expressionniste américain) ne disait-il pas, en substance, que la critique d’art est à l’œuvre ce que l’ornithologie est à l’oiseau ? »

J’y apprends également que « le livre constitue l’unique matériau avec lequel cet artiste suisse travaille. Il devient la matière première de ses tableaux, sculptures, photos, vidéos… Entre ses mains, le livre se transforme en papillons, en anges, ou encore en oiseaux. D’un objet inanimé, il devient un être vital doté d’une personnalité et d’un esprit uniques. Il nous parle et entre en dialogue avec l’humanité. Ne dit-on pas d’une bibliothèque qu’elle est le reflet de son propriétaire ? Un vieil adage stipule en outre que les livres et la connaissance donnent des ailes pour s’envoler ! »

Et effectivement les oeuvres de cet artiste sont multiples autour du livre.

peter-wuthrich-his-friends

Exemples :

literary smoke

ornithologie du livre

literary portraits

J’adore !

 

vache.JPGQuelques mots sur ce roman vachement bien de David Safier que j’ai découvert par hasard, là encore sur les étagères de l’entrepôt Emmaüs de Cahors : il est drôle et il s’agit d’une fable moderne, même si la morale n’est pas clairement énoncée en fin de récit, dont les personnages principaux sont des bovins, un chat et un chien.

Cette histoire rocambolesque pointe du doigt, avec malice, certains travers et paradoxes de notre société. La narratrice et héroïne est Lolle, une jeune vache qui, pour échapper à l’abattoir, entraîne un petit troupeau se réfugier en Inde, les vaches y étant sacrées, avec l’aide de Giacomo, un chat voyageur.

Troublant est le fait que j’ai lu ce roman lors d’un séjour en Corse où il est fréquent de rencontrer quelques vaches au bord des routes qui avancent prudemment sans que l’on sache vers quoi elles se dirigent. L’inde peut-être…