Nous craignons tous un peu, pas mal ?, le regard de nos parents. À n’importe quel âge. Même à cinquante ans.
— Qu’est-ce qui te freine pour publier ? m’a lancé un jour Louis, qui se reconnaîtra s’il lit cet article. Tes parents seraient contents.
— Pas sûr, mon père est exigeant. Très exigeant même.
— Mais non, il sera fier. Ose !
J’ai osé. Et mes parents ont lu « Point à la ligne ». Ma mère s’est enthousiasmée, sans réserve, comme toujours quand il est question de ses filles et de ses petits-enfants. Mon père m’a dit : « Tu ne manques pas d’imagination. » Rien de plus, mais c’était déjà beaucoup. Et aujourd’hui il n’est plus.