Lu sur le site Short Edition* – un site sur lequel j’ai posté des récits courts -, un poème de Lamba :
De la difficulté d’écrire et « Rose »
Ce jour-là j’ai pris le mot « rose » (Pris où ? Dans quoi ? Respiré ? Inspiré ?)
L’ai posé au bord d’une page (21×27, blanche et intimidante, bien sûr)
Et ai attendu (Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Éventuellement qui ?)
La surprise l’imprévu l’impromptu le bon mot le grand mot le mot juste
Celui qui fait tilt qui fuse qui ruse et permet de rebondir
Le délivreur le sauveteur le bel enjôleur
À suivre sans attendre sans comprendre
En se laissant aller à la phrase déliée de mot en mot
L’un qui appelle l’autre
Et l’autre, interpellé, qui lui répond très bien
En scandant, magicien, le miracle d’un texte.
Ce jour-là j’ai pris le mot « rose »…
Et il ne s’est rien passé
Qui puisse vous intéresser :
Sous ma plume il s’est dilué, a blêmi, s’est évanoui ;
Alors j’en ai appelé à la fleur
L’ai effeuillée jusqu’à son cœur
Sur le papier ne sont restés
Dans le parfum imaginé
Que quelques mots à l’eau de rose…
Eh oui, parfois les mots viennent, d’autres fois ils s’y refusent… Ils n’en font qu’à leur tête !