À l’atelier d’écriture, Marianne nous a présenté Oblique Strategies, ce jeu de cartes conçu par Brian Eno et Peter Schmidt en 1975 pour contourner un blocage créatif. Elle nous a demandé de piocher des cartes et de nous en inspirer pour écrire un passage de notre roman.
J’ai tiré 4 cartes. « Que ferait ton meilleur ami ? » me convenait assez bien, mais deux des trois autres cartes concernant le réel et l’irréel, j’ai préféré les conserver et échanger mes deux autres cartes. Étrangement, les deux nouvelles cartes qui se sont présentées relevaient du même registre.
Alors, c’est décidé, il va y avoir du rêve, du cauchemar, de l’illusion dans Le voisin et cela me convient très bien ainsi !
Autour de la grande table de l’atelier d’écriture (Ateliers Bing), il y a Marie-Françoise, Cyrille, Valérie, Fabienne, Françoise, Stéphane, Marianne et moi. Tous les lundis soir, on s’y retrouve après le travail (et je peux vous dire qu’il faut se motiver pour y aller et agiter ses neurones de 19h à 22 h souvent passé ! ). Marianne Jaeglé est l’animatrice, toujours bienveillante, toujours de bons conseils. Nous échangeons sur notre pratique des derniers jours, puis elle nous lit un extrait d’ouvrage pour attirer notre attention sur une technique littéraire, sur la façon dont l’auteur traite le sujet et chacun s’en inspire pour écrire son propre passage. Cet atelier a de particulier que nous avons tous un roman en cours d’écriture et que c’est sur ces romans sur l’ouvrage que nous échangeons entre nous le lundi soir. Pour moi c’est Le voisin dont je ne vous ai pas encore parlé ; celui de Cyrille, féru d’histoire, se passe pendant la seconde guerre mondiale ; dans celui de Marie-Françoise il est question de secrets de famille et de non-dits ; celui de Valérie se passe à Florence ; celui de Stéphane nous fait découvrir l’univers de la finance… Certains d’entre nous appliquent à la lettre les consignes, les autres s’en inspirent pour améliorer un passage déjà écrit, mais tout le monde planche avec application sur son cahier, son ordi ou sa tablette en buvant de la tisane (j’ai bien dit, de la tisane). Et puis l’un de nous lit son passage et les autres le questionnent et suggèrent, et c’est ainsi que l’on avance en confrontant ses écrits et son intrigue aux avis des autres. C’est un travail difficile, douloureux, instructif, libérateur, parfois décevant, parfois jouissif et nous avons tous, je crois, nos périodes de doute et autant d’exaltation parce que c’est ça, l’écriture.
Coup de coeur pour ce magnifique texte de Charles Juliet, extrait de Apaisement, Journal VII (chez Pol ).
Merci à Marianne Jaeglé de nous l’avoir fait découvrir lors d’un atelier d’écriture.
Et pourtant, je vous l’assure, c’est bien moi en photo au dos de Point à la ligne, sans retouche et avec à peine de maquillage mais plus sophistiquée que d’habitude, je vous l’accorde, grâce à une mise en scène étudiée.
Ce cliché a été réalisé un matin gris de février 2016, à Saint-Maur-des-Fossés dans le studio Mir. Les cheveux voletant dans le souffle du puissant ventilateur, à califourchon sur une chaise, je plaisantais de cette situation incongrue, en me laissant mitrailler par Francis, l’ex-baroudeur photographe, aussi avenant que passionnant quand il parle de son métier.
Et pour vous donner une meilleure idée de la scène, je vous livre deux autres photos de la série, non recadrées et sans filtre noir et blanc cette fois-ci.
Eh oui, j’ai toujours du mal à garder à mon sérieux dans des situations aussi peu naturelles, et ça c’est bien moi !
Le 20 avril, c’était Ma soirée, celle qu’organisait l’éditeur pour le lancement de « Point à la ligne ».
Mes amis étaient au rendez-vous, Lydie, ma photographe attitrée, avait suspendue ses clichés. Mes propos étaient rodés, ceux de Lydie touchants, mon stylo fétiche bien vissé et muni d’une cartouche toute neuve… tout allait bien jusqu’aux dédicaces.
Parce que là, encore, je me suis pris les pieds dans mes propres mots. Comme la première fois, j’ai oublié de signer la première dédicace. Si ! Cette fois-ci c’est mon ami Vincent qui en a fait les frais. Comme la première fois, je m’en suis rendu compte à la deuxième dédicace et ai dû rappeler le malheureux. Comme la première fois, je me suis retrouvée en difficulté face à ses amis bienveillants me tendant pleins d’attentes leur livre. Qu’écrire en quelques secondes qui puisse refléter tout ce que j’aurais voulu leur dire ? Pour éviter les ratures, les phrases bancales de la première fois, je me suis contentée de quelques banalités. Désolée mes chers amis, désolée…