Ce premier roman de Véronique Mougin est une belle surprise. Pour une fois, j’ai succombé à l’attrait du corner « Best-sellers » de la Fnac et je ne l’ai pas regretté, bien au contraire.
Je me suis rapidement laissée happer par les déconvenues de Françoise, une gouvernante chez les très riches. Les considérations de l’auteure sont subtiles, son humour caustique est irrésistible, ses propos intelligemment renforcés par des images fortes et originales.
Extraits choisis :
« Puis, à moins que j’aie rêvé, il m’offrit ce qui ressembla fort à un câlin, un demi-baiser timide, un serrage furtif, en tout cas quelque chose de très doux, de très ancien et dont le goût retrouvé me fit presque mal »
« L’inquiétude, le chagrin, l’appréhension, la colère – cet attelage que la majorité des individus tient fermement en laisse par manque de temps libre ou par obligation, pour garder leur travail – tous ces sentiments caracolaient à bride abattue sous son crâne, trustant sa matière grise, dilapidant son énergie. Véritable drame ou petite contrariété, son cortex ne faisait plus le tri (l’avait-il jamais fait ?), Madame plongeait dans un abîme de douleurs. »
« Sa voix grave et lente, à l’accent indéfinissable, semblait malaxer chaque mot de notre vieille langue pour lui conférer une intensité neuve. Enchâssées les unes aux autres, rechignant aux points finaux, ses phrases composaient une mélodie enivrante qui me baladait des palais du Golfe aux hôtels particuliers de la vieille Europe, sur ces rives enchantées où il vivait depuis toujours.
La lecture de ce roman est instructive, fort amusante et on ne peut qu’adhérer aux messages de l’auteure qui prend avec délicatesse la cause des petites gens. Une cause qu’elle connait bien à en croire sa bibliographie.
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Tout donne envie, tes commentaires que je lis en entendant ton accent réjouissant, l’extrait et la couverture ! Convaincue ! Il n’y a plus qu’à l’acheter. On se tient au courant bien sûr.