L’inconnue sur le banc est le premier roman de Philippe Leclercq, publié tout comme mon recueil de nouvelles aux éditions Abordables. Début août, j’ai lu son deuxième ouvrage, La cabane, qui m’a donné envie de découvrir le premier. Alors, au retour de nos vacances respectives, nous nous sommes donnés rendez-vous dans un troquet et avons échangé nos livres (et avons aussi discuté de plein de choses évidemment).
Dans L’inconnue sur le banc, Philippe nous entraîne dans le labyrinthe psychique d’Eric, un quinquagénaire reclus en Bretagne après le décès brutal de sa femme. Renonçant volontairement à quelconque subtilité ou délicatesse dans certains passages de ce récit bien mené et indéniablement viril, il nous livre les fantasmes érotiques, les pulsions sexuelles, les tourments amoureux de ce héros égaré entre alcool et libido. L’intrigue se passe dans la Bretagne qu’il connait si bien et dont il se plaît à décrire les somptueux paysages. Ce qu’on aimerait se réfugier, comme Eric dans Belle Vue, sa maison si bien nommée !
Dans ce premier roman qu’il qualifie lui-même d’« irrévérencieux », Philippe aborde des thèmes que l’on retrouve dans La cabane, son deuxième opus : la quête de l’amour éternel, la jouissance virile, la frontière entre réalité et fantasme.
Qu’en sera-t-il de L’oiseau de nuit, son troisième roman attendu pour le 1er octobre prochain ?
Pom, pom, pom, pom…
Merci Fabienne pour ce retour de lecture de mon premier roman. Un récit sincère, effectivement cru à certains moments. Un récit forgé dans la sincérité, avec les imperfections des premiers élans. Un hommage aux paysages envoûtants de la presqu’île de Crozon à travers les dérives d’un personnage principal excessif, perdu, naïf, porté sur la bouteille et les plaisirs de l’an chair, un cœur tendre pourtant…